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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 19:08

Miravette-europeen.jpg

 

J'ai beaucoup aimé ! Je connaissais déjà pas mal de chansons, celles qu'elle a déjà chantées avec Bernard Joyet ou à la "Fête à Miravette" d'il y a deux ans.

Mais ce n'était pas grave. L'enrobage était différent, et il y avait surtout... heu, à la réflexion, la liste des "surtout" risque d'être longue, donc je vais reprendre plus calmement.

Cela faisait DEUX ANS que j'attendais ce genre de spectacle, après avoir vu la fantastique "fête à Miravette" en novembre 2010. "Cucul mais pas que..." allait de soi après le feu d'artifice de ce soir-là. Mais moi, retardataire que je suis, je n'ai pas vu les premières représentations, ni les deuxièmes, ni etc.... et ce n'est qu'hier que j'ai découvert le spectacle.

Nous avons eu Pierre Lebelâge en première partie. Je le trouve très relaxant, comme garçon. Il a une façon de faire glisser les notes et les mots tout seuls, en sorte que les pires idées nous arrivent au fond du gosier/oreille/coeur avant qu'on ait eu le temps de s'en apercevoir. C'est bon d'être étonné/charmé/horrifié de cette façon-là (non non, il n'y a aucune mention inutile à barrer, au cas où vous demanderiez). Il a eu un rappel, même.

Dans la salle, une grande partie du public s'était déjà retrouvé sur la scène. C'est ça, l'Européen ! D'ailleurs, ça déborde fréquemment d'un côté ou de l'autre au cours du spectacle. Vous verrez. En tout cas, j'étais assise juste derrière Madame Raymonde déguisée en homme, ce qui fait que je ne l'ai pas tout de suite reconnue !

Nathalie était accompagnée de deux complices, Jennifer Quillet (son "sombrero) et Antoine Salher (sa "mantille"... ou le contraire ?). Ils jouent de la trompette, du tuba, du petit piano qu'on souffle dedans (vous savez ?) et aussi du piano normal, noir. Nathalie est à pois, à couettes, mais pas que ! Et elle joue très bien d'un accordéon tout mignon pendant qu'elle chante "avec moi ça ne dure jamais", même si pendant ce temps-là ses deux amis, assis très sages au fond de la scène, semblent subir un martyre.

Dans les nouveautés, il y a une chanson qui revient par petits bouts en ritournelle, à base d'expérimentations hasardeuses mais très drôles, avec cette morale "on ne sait pas ce que ça va donner, mais au moins, j'aurais essayé". J'aime BEAUCOUP cette morale ! Il y a aussi un pur chef-d'oeuvre, "l'accompagnatrice", la chanson qu'il nous manquait, surtout lorsqu'on a vu Miravette à l'oeuvre. L'accompagnatrice, "au service", "à mi-chemin des coulisses"... je ne me souviens pas bien mais c'était très émouvant. J'aurais attribué cette chanson à Bernard Joyet, mais non, elle est d'Antoine Sahler (ce qui prouve que je ne connais pas assez Antoine Sahler, et je vais remédier à ça tout de suite !). En tout cas c'est à ce moment-là qu'on est venu chercher Bernard Joyet pour monter sur scène (dans le rôle de "l'accompagné").

Nous avons évolué entre les chansons bien "cucul", les chansons émouvantes signées Leprest ou Joyet, et des passages complètement hystériques et survoltés. Dans le public, Anne Sylvestre pleurait de rire devant sa lettre à Elise servie par Nathalie. Les "ronchonchons" étaient extraordinaires aussi.
Un autre passage que j'ai beaucoup aimé, c'est celui des chansons écartées du spectacle... Mais je ne veux pas spoiler, donc je me tais.

Vous connaissez le stratagème de Juliette pour boire pendant le concert : elle fait un grand discours sur "sauver les vignerons" et elle donne l'exemple. Nathalie, tout en délicatesse, buvait derrière son grand éventail noir à pois blancs... discrètement, comme vous pouvez l'imaginer. J'étais pliée de rire devant sa "discrétion" quand j'ai manqué tomber de mon siège en entendant ma voisine de derrière qui avait dû cligner des yeux : "Mais qu'est-ce qu'elle fait, là ?" Comme quoi, ça marche !

En résumé, nous avons eu : du chant, délicat ou survolté, et même violent vers la fin (surtout à voir la grimace d'Antoine Sahler), de la danse et du mouvement (je retiens Jen Quillet avec son tambourin, complètement disjonctée et à crever de rire), du magnifique piano (oui, quand même, Nathalie s'est mise au piano), plein d'instruments, du rire, des larmes, du sourire, du frisson, et la salle chaude de chez chaude !

Et le spectacle a été filmé ! 

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commentaires

B
Oui, je crois bien qu'il est co-auteur de "Rhum-pomme" !!! C'est dire !<br /> <br /> Bon sinon, je suis verte foncée de jalousie de vous de n'avoir pas encore pu voir ce spectacle. Bon, pis non, le vert ne me va pas au teint. Donc je soupire juste d'envie et je vous remercie pour<br /> ce joli CR.
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C
<br /> <br /> De rien !<br /> <br /> <br /> <br />
K
C'est vrai que c'était une exceptionnelle soirée!!<br /> Je suis bien d'accord avec tout cet article!<br /> Une petite précision s'apporte, "L'accompagnatrice", que j'ai attribuée aussi à Bernard Joyet pendant le concert, est en fait due à l'extraordinaire Antoine Salher, qui ne joue pas que bien du<br /> piano, de la trompette, du tuba, du melodica (le piano qu'on souffle dedans :) ), et qui a une présence scénique incroyable, il écrit le monsieur, et on a bien vu que ce n'est pas en amateur, j'ai<br /> versé ma larme.
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C
<br /> <br /> Merci beaucoup pour la précision, elle est importante ! Je corrige tout de suite<br /> <br /> <br /> <br />